Chez Silanie de Trévière
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[RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais)

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Message par Silanie Mer 17 Avr - 0:31

Flex a écrit:« Sometimes it lasts in love
But sometimes it hurts instead »

Adèle - Someone like you.

« - Vous est-il encore possible d'aimer Enguerrand.

Il fut un soir de pleine lune comme on retrouvait une fois par mois. La fenêtre venait à peine d'être refermée. Il faisait frais dans le bureau chic éclairé par des grandes bougies disposées autour du meuble central. Le bureau soutenait comme à son habitude, un plateau de drogues et d'alcools très appréciés du maitre des lieux. Une pipe encore fumante fut accrochée au rebord du cendrier en verre remplie de poussière. L'odeur qui en émanait ressemblait étrangement à celle du chanvre accompagné d'herbes hallucinogènes dont le propriétaire se réservait le secret. De l'autre côté du bureau se trouvait un verre martyrisé. Dès que son contenu disparaissait dans l’œsophage de son buveur, celui-ci fut rechargé aussi tôt, et ainsi de suite jusqu'à extirper la dernière des gouttes buvable. Le mélange était d'une douce sensation. L'euphorie parcourait chacune des veines qui approvisionnaient à leurs tours chaque partie de son corps. La tête était devenu légère et ses maux avaient disparu. L'imposant miroir renvoyait à tout moment le reflet de cette scène dramatique. Entre tous ces vices sombres, on put apercevoir un objet plus pur et important. En effet, la plume de l'écrivain brillait d'une cire éclatante, et sa pointe, aussi affinée que meurtrière, caressait le vélin sur lequel on l’obligeait à rédiger les malheurs joyeux du siècle actuel.
Enguerrand de la Mirandole faisait face à son destin et son égo lui posa une question existentielle.


Vous est-il encore possible d'aimer Enguerrand.

La voix était faible, mais les mots furent prononcés avec distinction. Il ressentait la lourdeur de la question tellement le poids de celle-ci pesait sur ses épaules. Lui, le poète maudit et dont le cœur n'était plus qu'un organe déchiré et cousu par le chagrin ; lui, dont l'esprit eut tellement à subir les séparations d'Amour ; il fut un temps où le jeune homme prit une autre manière de respirer.

J'aime les femmes, et j'aime aimer, répondit-il en soulevant sa main pour remettre en place une mèche rebelle, mais leur amour se trouve dans le déchirement. La preuve en étant, qu'en venant au monde tous que nous sommes, nous déchirons les entrailles de nos mères ; et lorsque nous mourrons, c'est la Terre qui est violée. »

Il prit le temps de se relire une dernière fois après s'être convaincu de la véracité du discours précédent. Quelques pensées noires lui chatouillèrent délicatement le fil qui le tenait à la vie. Ces derniers mois elles venaient à chaque fois en plus grand nombre et devenaient plus convaincante. Quatre ans plus tôt, lorsqu'il découvrit qu'il serait maudit à jamais de n'être qu'un poète de solitude et de mélancolie, le borgne n'en n'avait pas totalement saisit les propos. En approchant les femmes, il savait transmettre son châtiment bien qu'il espérait pouvoir déjouer les dessins du destin. Flex n'obtint aucune réussite. Ni l'argent, ni les titres, ni la notoriété ; ni tout ce dont il possédait à l'heure actuelle ne pouvait plus satisfaire son âme de poète.

Dans cette aspiration au couple, le jeune homme sélectionna au hasard une personnalité impériale - ceci étant dit on lui en avait beaucoup parlé auparavant - et de se laisser aller, pour une fois, à la belle poésie.


    [RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais) En-t-te1-3c39ce9
    A Silanie de Trévière,
    Le 25 février 1461,
    Fait à Saint Liziers,

    dona, salutations.

    Pardonnez moy le temps auquel j'ai dû pour enfin me décider à vous envoyer cette lettre. Datée du mois précédent, je n'ai su, mademoiselle, comment vous aborder.
    Je suis Enguerrand de la Mirandole, ci-nommé Flex, écrivain français. Je connois bien votre famille, notamment en Armagnac, où actuellement je protège le peuple des paroles sectaires des sbires du roi Eusaias de France. Vous tenez une réputation en Lorraine, laquelle j'ouïe bien les détails. Notamment, votre capacité déconcertante à aligner vos adversaires politiques. Mais je crains mademoiselle, qu'il n'y a point de sens en cela, c'est à dire, qu'une femme, aussi forte soit-elle, doit aussi se montrer docile. La haine n'est bonne que pour la motivation dont découle les envies de réprimandes et de vengeances. La rose possède des épines, mais elle ne doit jamais couper le doigt qui se présente à elle.

    Ainsi, en connaissance des faits récents de votre intégration en Lorraine, je me suis permis mademoiselle, et pardonnez encor une fois ma vaillance, d'écrire une fable. Car oui, je suis poète et fabliste. Je suis entrain de rédiger mon second recueil, et toutes les œuvres sont inédites.

    Alors, afin de vous montrer ma gratitude, voici une fable, dont vous m'inspirâtes le récit. L'idée de vous rencontrer me plait. Je suis vôtre,

      Le Porc-épic et le Loup.

      La faim pressant un loup,
      fit la curieuse rencontre d'un porc-épic.
      Le loup approcha pour mettre un coup,
      et en fin de compte dit cette réplique.

      « Si vous voulez retirer ces piquants,
      dit-il indisposé à le croquer,
      vous finirez beau et coquet.
      Croyez m'en ami, vous seriez éloquent. »

      « - On m'en garde ainsi !
      Dit le Porc-épic en les dressant davantage.
      Si mes piquants me parent mal aussi,
      ils me protègent d'être votre otage. »

      On se défend du mépris d'autrui
      avec les armes qu'il confisque.
      Mieux vaut être laid aujourd'hui
      que mort demain beau comme obélisque.



    Recevez nos salutations distinguées.


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    Qu' Aristote veille sur vous.
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Message par Silanie Mer 17 Avr - 0:31

Silanie a écrit:[rp]Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

Charles Baudelaire


C'était un jour intense, un jour qui ne pouvait souffrir d'aucune distraction, d'aucune perturbation. La neige commençait peu à peu à s'effacer, laissant entrevoir par-ci par là quelques brides de la roche montagneuse, apaisant la sensation mordante du froid, donnant la douceur tant attendu par la population des montagnes occidentales d'Empire. Un jour particulier, un jour important. La jeune blondine était installée face à son bureau sur lequel s'éparpillaient de nombreux plis, de qualités diverses. Il faisait plusieurs heures que la jeune femme prenait pour la énième fois connaissance de leurs contenus, y portant un regard soucieux.

C'est alors que Miranda, une femme légèrement plus âgée que la maitresse des lieux, fit son entré. On pouvait sentir la gêne de cette dernière qui avait pleinement conscience de l'importance que la jeune blondine portait à son retour sur les devants politiques. Il y a un moment que cette dernière avait pris ses distances avec ce monde, mais son coeur l'avait mené à devoir y retourner. Miranda la tira de sa concentration, un document en main.

Hum...Ma Dame, un pli vient d'arriver de France. J'ai...pensé qu'il serait important...

Elle s'approcha du bureau, déposa le pli et reprit ses distances. Alors qu'elle était sur le point de quitter la pièce, la jeune demoiselle sortie de sa concentration, se laissant aller dans le dossier de son fauteuil dans un soupire.

Ah ma chère Miranda, les revendications du peuple trouveront toujours des solutions, mais nous ne pouvons malheureusement rien contre la bêtise...Si seulement....Je vous remercie pour le pli, peut être est-ce des nouvelles de père.

Elle tourna la tête pour lui adresser un sourire, la laissant prendre par ce fait congé et de tendre une main un peu hésitante vers le pli. Elle redoutait plus que tout les nouvelles qu'elle recevait de France. Elle observa un instant le scelle écarlate, ne le reconnaissant pas, mais se rassurant qu'il ne soit pas l'habituel marque du comté patriarcale ou du monastère. Toutefois, elle l'espérait. Elle décacheta le vélin et ce fut avec beaucoup d'étonnement qu'elle prit connaissance du contenu. D'une part soulagée pour son père, mais de l'autre perplexe.

Le temps avait alors filé, la missive était restée en évidence sur son bureau, le reste ayant au fil de l'avancer de sa campagne laisser place au vide. Elle avait souvent relu la missive, pleine d'interrogations. Bien que le contenu l'avait surprise en diverse façon, elle n'en percevait pas l'objectif. Peut être n'y en avait-il pas, ce qui était par là, une chose inhabituelle pour elle.

Un soir, alors qu'elle était assise de nouveau face à son bureau, elle regardait sans regarder cette missive qui la narguait depuis quelques temps. Bon oui, il faut l'avouer, le nom de Flex l'avait quelques peu ramenés à quelques souvenirs qui valaient aujourd'hui dans sa carrière une anecdote faisant rire encore ses pairs. Ce qui n'avait fait qu'accroître sa perplexité, car si tant est que l'auteur de cette missive était celui qui lui venait en tête, il y avait de quoi s'étonner, le souvenir étant le complet opposé du contenu de cette lettre. Elle finie par prendre la plume et d'un instinct légèrement hésitant, elle se mit à écrire.


A Enguerrand Louis Perceval de la Mirandole - Rochefoucaud et de Dublith

Nos salutations,

Pardonnez tout d'abord le temps qu'il nous a fallu pour vous répondre, nous devons avouer que trouver les mots pour vous répondre, la réflexion nous ayant été nécessaire.

Il nous semble nous souvenir de vous. La Mirandole est en effet un nom que nous avons ouïes de nombreuses reprises, bien que nous connaissions votre nomination, Flex, pour d'autres raisons. Nous ne pouvons cacher toutefois notre surprise quant à votre missive, ce qui eu don de nous laisser dans l'interrogation quant à cette sollicitation.

Nous n'aurions jamais imaginé qu'il soit fait échos de nos occupations jusqu'en Armagnac. Nous prenons le parti d'en être flattée, il est si rare, pour toute personne, de s'entendre dire qu'il est fait échos de notre personne aussi loin. Nous pensions que notre installation brève en le Comté n'aurait pas tant marqué les esprits. Ou alors avons-nous quelques connaissances communes, ce qui me parait plus plausible qu'une possible popularité armagnacaise. Toutefois, bien que nous ne pouvons nier notre mauvaise habitude politique, nous nous rassurons en constatant chaque fois que nous faisons campagne, de trouver à l'occasion un adversaire disposant de la même répartie.

Toutefois, nous ne comprenons pas votre intervention quant à la docilité. Certes, il n'est point à nier que je suis une femme de tête, mais il n'en est pas moins pour autant que nous savons nous montrer sociable, diplomate et respectueuse de bien des choses. Nous sommes chargées de valeurs pour lesquelles nous vivons et à l'occasion nous nous battons. Père y a savamment veillé. Je ne coupe donc que les doigts de ceux qui tente de couper les miens, sans rancunes pourtant. Nous sommes bien marie que vous ayez une image si négative de notre personne.

Pour finir, je crains, Messire, ne pouvoir me vanter d'avoir vos talents d'écritures. Votre fable nous touche, tant part le fait que vous déclarez nous avoir prise pour muse, mais aussi de part son contenu. Elle nous ramène à divers sentiments. Permettez que je vous en fasse part, a défaut de pouvoir vous en écrire une avec talent. Vous faisiez mention de notre vie politique, fort heureusement, la politique n'est qu'une légère partie de notre vie, celle-ci étant vouée à bien d'autres ambitions. En effet, chaque chose que nous entreprenons, peu importe son but, qu'il soit personnel ou pour l'ensemble, nous le faisons, guidé par une valeurs qui nous est chère. Le humble peut tout, si tant est qu'il sait se contenter de ce qu'il a et évolué avec. Hors cette fable si joliment écrite nous ramène à ces divers moments de notre vie où la prime apparence peut préserver bien des choses.

Recevez en retour nos salutations sincères,

Qu'Aristote vous protège,


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En ce jour de onze avril de l'an de grâce mille quatre cents soixante et un,
A Épinal, Duché de Lorraine.
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Message par Silanie Mer 17 Avr - 0:32

Flex a écrit:Musique d'ambiance - non obligatoire

« Tous les êtres ont une fatalité au bonheur. »
Arthur Rimbaud.

« - De tous nos sens celui que je préfère est le toucher : avant de boire, il faut toucher le verre. Avant de sentir la fleur, il faut toucher sa tige. Lorsqu'on observe, on dit qu'il ne faut toucher qu'avec les yeux. Avant d'entendre, le son touche notre oreille. Le toucher est le premier des sens qui sollicitent tous les autres. C'est lui le plus pur et le plus innocent. Il domine le sommet de la pyramide et en celà cher Enguerrand, j'ai été touché par Silanie de Trévière. Ho oui.

Pourtant la réponse de Silanie ne comportait rien de surprenant. Enguerrand trouvait la surprise en elle-même, car depuis le début de la nouvelle année, il n'avait pas particulièrement fréquenté la gente féminine à ce point. Sans se montrer pessimiste, le borgne n'attendait toutefois aucune réponse de sa part ; ou dans le meilleur des cas un remerciement cordial et très banal vis à vis de la fable.
En se regardant dans le miroir des heures entières, le jeune homme discutait avec son égo de la manière avec laquelle il devait répondre à Silanie de Trévière. Enguerrand ne s'était pas attardé sur le ressenti de la réponse. Elle avait évoqué leur rencontre c'est à dire la guerre de Provence.

La guerre de Provence fut à la fois un terrible souvenir et un merveilleux. Il fut terrible, car c'est là où le seigneur Ioz Deliancourt trouva la mort au combat pour son seigneur - Flex. Au delà des relations vassaliques et rudimentaires d'hommes à hommes, ils avaient développé au fil du temps, une complicité à faire rougir d'avarice la Terre et la Mer ; le Ciel et l'Enfer. A la mort de Ioz, Flex avait perdu une partie de son âme à jamais. C'était la deuxième fois que Ioz sauvait son seigneur. Mais le courage requiert un coût, et le maitre des cérémonies de la Casa Aussona dû le payer par sa vie.

Mais ce fut aussi le temps de son apogée militaire puisqu'en exerçant la fonction de maréchal, lui et la comtesse de Provence ci-nommé Ledzeppelin, signèrent la paix sur l'oreiller. Enguerrand ne fut jamais au courant qu'une bâtarde naquit suite au fruit de cette union. Durant les mouvements des armées dans la Provence, c'est à ce moment que Namaycush fut prit en étaux par le borgne - l'épisode de Forcalquier ainsi nommé - et dont il prend un malin plaisir à le lui rappeler de nos jours.


Elle évoque brièvement la Provence alors qu'il faut en parler. Grumbl. »

Après avoir maugréé contre la blondinette impériale, Enguerrand de la Mirandole décida d'être le meneur de cette correspondance cocasse. Après tout, c'est lui qui avait commencé le mois dernier. Cette fois-ci, il prit la décision de retourner une réponse le plus tôt possible. Il écrit :


    A Silanie de Trévière,
    Le 12 avril 1461,
    Fait à Muret,

    Dona, salutations.

    Nous nous rencontrâmes pendant la guerre de Provence.
    Je ne me souviens plus le grade militaire auquel vous vous référeriez mais en tout cas j'étais maréchal français et à la tête de l'Armée d'Hercule dans le but de mettre un terme à la guerre. Les officiers avant moy stagnaient dans leurs décisions stratégiques et laissaient crever la populace de faim. Le coup de fouet qu'il me fut permis de donner avait en ce but de donner l'élan à l'oisiveté. Ainsi, quelques semaines plus tard, après avoir tenu Arles sous ma protection des assauts rebelles, nous signâmes la fin de la guerre puis la paix.

    Cependant dona, cette guerre arracha beaucoup d’innocents. Si cette guerre fut pour vous le début d'une belle carrière militaire - et je vous en félicite, elle fut d'une autre façon, la fin définitive de certains soldats.
    J'ai perdu là-bas un vassal. J'ai entendu son dernier souffle s'éteindre dans mes bras. Je l'ai vu s'abandonner au froid de l'au-delà. Imaginez-vous allongée à côté de l'être le plus cher que vous avez en ce monde. Vous partagez avec lui vos moments de folies comme de confessions. Nous fîmes le pacte des frères de sang en nous serrant nos mains ensanglantées. Il vous connait aussi bien que vous le connaissez. Et alors que vous êtes entrain de partager un moment de sa présence, vous observez un voile sombre naissant de ses pieds pour l'engloutir dans l'obscurité. Ni votre force ni rien d'autre ne peut empêcher cela ; ni même Dieu que vous pleurez, que vous priez et puis plus tard de le traiter. Il tombe et tous les deux vous essayez de vous attraper les mains. Son visage est marqué par la plus féroce des peurs. Le vôtre est figé. Votre âme-sœur est partie. Son corps inerte se congèle dans vos bras.
    Vous réalisez que le destin est fatale pour celui qui est hardi. Enfin, vous comprenez. Il est mort.

    Alors vous écrivez.

      Lettre à Provence

      Le très-haut voulut résumer les charmes de la femme en un seul,
      mais qui fut le plus essentiel,
      Et mit dans son regard tout l'infini du ciel.
      J'aimerais pouvoir souffler sur ce blanc linceul,
      marcher sur le bleu, et le rouge, et le jaune, et toutes les couleurs de l'arc-en-ciel,
      qui prédominent cette être ; et mon sang, et mon plaisir innocent deviendraient immortels.

      Je le vois, et je le ressens,
      comme si mon cœur vous le murmurait à l'oreille.
      Une envie folle d'un ciel naissant,
      vous et moi.. Pour tout de suite qui nous appareille.
      C'est un feu ardent qui se mélange à une neige éternelle.
      Je suis votre soudan, vous êtes ma coccinelle.

      Je suis prisonnier de son corps et dans ses bras,
      qu'il soit midi ou minuit,
      en Enfer ou au Paradis,
      je consentis la peur ; mais le courage se revendiquera.

      Provence, seul paysage de mes yeux,
      je reviendrais faire honneur à mes aïeux.



    Recevez nos salutations distinguées.


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    Qu' Aristote veille sur vous.
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Message par Silanie Mer 17 Avr - 0:33

Silanie a écrit:[rp]Souvenir. Ce qui reste après le geste
Jacques Godbout


Submergée elle l'était. Elle ne s'était pas attendue à une réponse si rapide, bien qu'elle ne savait guère si réponse il y aurait, leur échange n'ayant toujours pas trouvé de raison. Elle s'était encore moins attendu à ce qu'elle contiendrait. Ainsi, il s'agissait bien du Flex de son souvenir. Qu'il lui était difficile d'imaginer que l'homme odieux duquel elle avait croisé brièvement le chemin puisse tenir tant d'émotion. Installée dans son fauteuil, éclairée d'un unique bougeoirs sur le guéridon à son côté, elle ne put empêcher le flot de ses souvenirs la submerger.

Arles. Petite ville provençale où la jeune femme avait pris ses quartiers avec ses frères d'armes. Une ville qui désormais détenait de bien nombreux souvenirs qui la marquerait plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Elle eut tout d'abord une pensée bien triste à l'attention de celle qui fit coulé bien des larmes en Savoie. Néottie, une Duchesse tant appréciée avait péris de ses blessures, plongeant alors celui qui fut son prime Lieutenant dans un profond désespoir. Qu'il avait été difficile de le réaliser, qu'il avait été dur de voir celui qui l'avait accueillie à l'Ost dans si triste état. Jamais elle n'avait oublié ce moment où heureuse, elle avait été à sa rencontre dans le camp et qu'alors qu'ils profitaient de ces retrouvailles, qu'on était venu le quérir pour lui annoncer la scène tragique qui se déroulait à l'infirmerie. Ni de son décès, quelques années plus tard, où à sa grande surprise, il l'avait sollicité. La jeune femme n'avait jamais pu s'ôter de l'esprit que son cher ex Lieutenant ne s'était jamais remis de cette guerre.

Elle repensa aussi à celui pour qui elle vouait la plus grande tendresse. Celui qui partageait alors sa vie et qui dans un bien triste concours de circonstance, se trouvait dans les rangs ennemis. Les yeux embuées, seule sur son fauteuil, elle ne peut s'empêcher de revoir cet homme qu'elle avait tant aimé, du soulagement le jour de le savoir encore en vie, de la hantise la nuit qu'il soit blessé ou pire, qu'elle le blesse elle-même. Cette guerre avait ruiné alors leur quiétude, détruisant à jamais la jeune femme. Oui, bien plus que les cicatrices, cette guerre avait réduit à néant la capacité de la jeune femme à aimer, d'aimer sans avoir le sentiment de trahir. D'aimer sans avoir peur.

Toutefois, un autre souvenir lui vint. Celui qui touchait de près cet homme qui avait pris la plume peu auparavant pour lui écrire. Cet homme qu'elle avait tant maudit en le temps. Mais cette pensée la fit sourire. A vrai dire, le temps a passé, ce moment révoltant s'était transformé en une tendre anecdote. De celle qui sur l'instant vous touche, mais qui par la suite, vous amuse.

Elle se souvenait de cet homme, arrogant, méprisant. Elle l'avait brièvement croisé alors qu'il venait d'entrer dans la taverne où elle se restaurait, avec d'autres combattants. Elle se souvenait combien ces combattants souffraient de l'enlisement des dirigeants, combien la limite de la patience avait été dépassée. Elle se souvient aussi combien ils étaient tous épuisés, moralement dans le trouble. Et de cet homme, dont elle avait entendu parler au sein de son campement lorsque son Lieutenant leur avait fait part de l'arrivée de renfort. Ce même homme qui, en un rien de temps, s'était mis à mépriser ceux qui se restauraient comme il pouvait, à prendre de haut ceux qui vivait cette guerre depuis de si longs mois alors que lui-même venait à peine d'arriver. Oh oui, elle l'avait méprisé, elle n'avait pas sut accepter cela et l'avait fait savoir. Oui oui, elle avait déversé alors toute sa colère à son encontre. Ce qui lui value le soir même la visite de son Lieutenant lui demandant de ne plus rien dire, que bien qu'il partageait son avis, elle lui avait fait risquer l'incident diplomatique en hautes sphères. Elle s'était révolté auprès de son Lieutenant, elle avait maudit en silence cet homme si odieux. Pourtant, aujourd'hui, elle chérissait ce souvenir. Un des derniers de la jeune femme naïve qu'elle était encore en ce temps-là.

Elle se leva, encore sous l'émotion du flot de ces souvenirs, prenant le bougeoirs et le pli, pour s'installer ensuite à son bureau. Elle prit alors la plume et laissa ses émotions guider la pointe.


A Enguerrand Louis Perceval de la Mirandole - Rochefoucaud et de Dublith

Nos salutations,

Longue est l'histoire de la guerre de Provence. Et tellement riche. Nous nous souvenons de vous, nous étions nouvellement promue Sergent de Cavalerie de l'Ost de Savoie, sous la direction du Lieutenant White, qui devint par la suite notre mentor. Nous étions venus suite à la venue de l'armée génoise ayant pris d'assaut notre castel, bien que cette prise ait plutôt ralentit à ce moment-là une mission plus personnelle qui devait également nous mener en Provence.

Vous le dites si bien, cette guerre a coûté bien plus cher que la simple logistique. Amis, familles, frères d'armes. Nous compatissons à la perte de votre vassal et imaginons fort bien combien ces moments peuvent être dur et cruel. C'était pour nous notre première guerre. Bien sûr, nous avions eu l'expérience de quelques échauffourées devant notre mairie, mais rien d'aussi brute que fut cette guerre. Nous découvrions à l'époque bien des choses, notre enfance nous ayant préservé des notions de mal qui peuvent sévir. Notre arrivée en plein conflit nous a confronté a tellement d'horreur. Sachez toutefois, Messire, que si cette guerre donne le point de départ de la carrière que j'ai menée ensuite, elle n'a point laisser notre coeur sans son lot de peine, mais aussi de bonheur.

Nous n'avions en ce temps-là pas encore la vocation entière du métier des armes, nous étions même plutôt naïve sur bien des choses. Nous y avons découvert la cruauté, le déchirement de la perte d'être cher, oui, nous y avons également perdu bien des choses, ce sont ces pertes qui ont réveillé en nous la vocation. Vous le dites encore si bien, les hautes sphères baillaient aux corneilles, au plus grand damne de nos dirigeants propres, pendant que le peuple locale et les combattants souffraient de toutes sortes de maux. C'était pour nous intolérable. Nous avons donc mené carrière avec une véritable passion par la suite, pas seulement militaire, mais cette guerre nous a fait comprendre combien parfois, la parole ne suffit pas, mais combien souffre l'ensemble lorsque les dirigeants sont médiocres.

Nous dirions que ce déclic de notre part n'est qu'une part des choses qui aujourd'hui, marque encore notre vie. Surement connaissez vous mon père, meneur des loyalistes en ce temps. A vrai dire, j'ignorais qu'il était le père que je cherchais. Cette guerre nous a enlevé des amis, des frères et des soeurs d'armes, mais nous a également, à terme, rendu une famille perdue. Sans compter qu'elle a renforcé nos convictions, que notre coeur nous guide vers les autres.

Cette guerre ne fut pas profitable à une carrière, ou du moins, pas seulement, elle a changé la femme que j'étais. Je lui dois pour grande part la force de mes engagements, mais aussi mes plus grandes peines.

Bien à vous,

Qu'Aristote vous protège,


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Message par Silanie Mer 17 Avr - 0:33

Flex a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=xButjfhZWVU

« Nous ne croyons le mal que quand il est venu. »
Jean de La Fontaine

« - Je veux écrire. Au moins une seule lettre. Je suis le duc du Mussidanais, dit-il en toussotant du sang, le visage encor marqué par la crasse et la sueur, et vous allez m’obéir bâtard !
Lorsqu'il empoigna le médecin par le col, ce dernier comprit que rien ne pouvait arrêter la détermination du borgne. Allongé sur de la paille, les médecins lui retiraient au fur et à mesure les cottes de mailles puis les sous-vêtements. Du sang jaillissait de tout son corps à plusieurs endroits. Il avait perdu son cache-oeil sur son lit d'hopital ; l'endroit insalubre à ce propos, fut improvisé non loin du campement de l'armée d'Hercule aux portes de la ville de Muret. Enguerrand de la Mirandole ne pouvait pas être déplacé en l'état. Il fallait panser les plaies tout de suite et lui procurer les premiers soins de secours. Il n'avait pas revu ses frères d'armes depuis sa chute au combat tantôt.

Écrivez ! » Hurla-t-il dans un souffle de desespoir à toutes ces fourmis qui tournoyaient autour de lui. Son esprit divaguait de temps en temps mais le jeune homme se forçait à ne pas perdre la tête. Il faillit tomber dans les pommes lorsque les médecins effectuèrent les garrots puis appliquèrent leurs crèmes cicatrisantes. Il pleurait silencieusement tandis que sa main, seul membre actif de son corps, empoignait toujours le médicastre. Au milieu des hurlements de douleurs et des cris perdus à travers la tente des blessés, le jeune homme s'obligeait à énoncer convenablement une lettre adressée à Silanie de Trévière. Le borgne ne savait pas s'il survivrait ; alors il fallait lui dire tout de suite ce à quoi il fut confronté pendant la grande période de convalescence ce matin. Sa tête devenait plus lourde et sa vue se troublait. Il n'eut à peine le temps de prononcer les derniers mots de la lettre qu'il s'écroula dans sa couche.
Le médecin, traumatisé par l'évènement, ne renonça pas à son serment d'Hippocrate. Au contraire, face à tant de courage et de détermination, il mobilisa la troupe de médecins pour guérir Enguerrand et transmis la lettre aussitôt à un envoyeur.



    A Silanie de Trévière,
    Le 13 avril 1461,
    Fait à Muret,

    Dona, salutations.

    Je suis mort au combat dans la nuit. J'ai invoqué devant le Très-Haut notre correspondance et la curiosité que j'ai de vous lire encor. Puis je suis revenu à la vie.

    L'armée d'Hercule que j'ai sous mon commandement est stationnée en Armagnac et Commingues depuis le début de la nouvelle année afin de veiller sur sa populace. Les soldats herculéens se sont familiarisé avec les habitants de l'est, notamment à Muret et à Saint Liziers où nous rencontrâmes les citoyens. Nous partageâmes les auberges et nous avions créé des relations amicales avec eux.
    Récemment, le comté voisin de Toulouse et la Guiene décidèrent d’assiéger la Navarre et notamment l'Armagnac. Hier soir, l'armée Estrella de Sul dirigée par Guilhem de Toulouse lança un assaut contre la ville de Muret.
    Mon écuyer Alban a donné sa vie pour protéger la mienne. J'ai donné ma vie pour protéger Muret. Le vicomte Rupert Averey a perdu l'usage d'une main. Le capitaine Hoffmann dirige désormais mes troupes. Avant de rencontrer le très-haut (j'en ai gardé un vague souvenir), j'ai emporté avec moy deux ennemis.

    Je me suis rendu compte qu'il existe des choses plus importantes et que, vous Silanie de Trévière, furent de ces pensées qui me traversâmes l'esprit lorsque je fus entretenu par le très-haut. Ainsi j'ai pris conscience qu'il fallait que je vous rencontre. Je veux dire par là, en dehors de nos relations journalistiques - notamment dans les locaux de l'AAP française.
    Hier soir, les seigneurs du Mussidanais ont préparé une fête en l'honneur de notre correspondance ; car, dona, je ne peux rien leur cacher. Et quelle joie de me savoir autant investis dans nos lettres, je n'écrivais plus depuis la nouvelle année. Nous avions beaucoup bu et nous avions dansé car un ménestrel jouait le luth à merveille. Personne ne s'attendait à recevoir la visite de l'ennemi ce matin.

    Dès la fin de la guerre, je veux vous rencontrer dans un contexte totalement différent. Si nous nous rencontrâmes par la guerre, elle ne fait que diviser les hommes. Je m'en suis encor rappelé ce matin. Je souhaite écouter vos peines et que vous écoutiez les miennes. Je souhaite entendre votre voix que j'imagine lorsque je vous lis. Je suis vôtre.

      Le vieillard et la mort.

      Un jour, un vieillard portant le bois qu'il avait fendu,
      faisait une longue route. Suite à la fatigue, il s'écroula au sol
      et pria à la Mort. Elle lui en demande la raison attendu.
      « - Aide moy à soulever mon fardeau. » Dit-il, montrant le bois, allongé sur le sol.

      Tout être aime la vie,
      qu'il soit pauvre ou malheureux,
      quel qu'en soit le prix ;
      c'est son ciel ocreux.


    Recevez nos salutations distinguées.


    [RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais) 880783315218banplume

    Qu' Aristote veille sur vous.
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Message par Silanie Mer 17 Avr - 0:33

Silanie a écrit:[rp]Il suffit d’un atome pour troubler l’oeil de l’esprit.
William Shakespeare, Hamlet

La guerre. Ces moments tragiques où l'humanité disparaît, où l'homme meurt par l'homme. Ces instants où le temps s'arrête et où il n'est alors qu'une seule certitude. Que celui qui veut rester debout doit allonger un maximum en face. Où le doute n'est pas permis. Où sa propre vie dépends de sa propre cruauté.

Depuis la dernière missive du Mirandole, la jeune femme n'avait cessé de penser. Commissaire Militaire Royale de son état, elle était reconnue pour son expertise en matière de tactique, de stratégie et de technique. Et alors qu'elle était assise autour de la table du Conseil de Guerre Royal, travaillant comme chaque jour depuis quelques semaines sur le conflit naissant avec Genève, sollicitée par les divers dirigeants sur ses avis, ses idées, elle ne pouvait pour autant chasser une question. Elle lui était venue souvent depuis cette lettre et refit de nouveau surface alors qu'elle étudiait les cartes. "A quel prix?"

Certes, elle savait pourquoi elle s'était tant engagée. Mais elle ne s'était jamais attardée sur le prix qu'elle en avait payé. Ou du moins, pas suffisamment. Il fut un temps où elle avait décidé de prendre du recul pour se rendre plus disponible pour sa petite perle. Mais cela s'était arrêtée là. Constatant qu'elle ne pouvait rien contre cette question, que sa concentration en était pour l'heure biaisée, elle se leva et prit congé des divers dirigeants présents, se justifiant le besoin de s'aérer un instant.

Elle sortie du castel de Besançon avec la vague intention de s'aérer dans les jardins royaux. Marchant tranquillement, elle se laissa alors aller à la réflexion. La journée avait plus que largement passé et bientôt elle pourrait s'en retourner à Épinal auprès de sa perle. Tout du moins l'espérait elle. Ses pensées allaient et venaient lorsqu'elle entendit son nom. Elle tourna légèrement sur elle-même pour voir d'où cela venait et vit alors deux personnes l'interpeler à distance. Elle reconnut le domestique du ministère et constata avec surprise que Miranda l'accompagnait. Sans retenir un soupire, elle vint à leur rencontre. Ce fut alors Miranda qui prit la parole, lui indiquant qu'une missive d'Armagnac était arrivé. La jeune femme la prit et les congédia, indiquant au domestique de signaler qu'elle arrivait sous peu.

Elle alla ensuite s'asseoir sur un de ces bancs de pierres disposé par delà les allées des jardins et en prit connaissance. Prime soulagement, il s'agissait du Mirandole et non de son père. Elle l'ouvrit prestement. Elle fut d'ailleurs surprise de son empressement à vouloir connaitre le contenu et s'insurgea en elle-même de se comporter par ce fait en jouvencelle. A la lecture des premiers mots, son coeur se serra. Elle mit un léger instant avant de se sentir capable de lire la suite. Ce qu'elle finie par faire, non sans avoir déglutit. Etait-ce une bonne idée?

Alors qu'elle prenait connaissance des évènements tragiques s'étant déroulés dans la nuit, elle fut alors tant bouleversée par l'histoire, imaginant que trop bien la scène, que par sa propre histoire. Elle ne connaissait que trop bien ce qu'il pouvait vivre. Quelques mois auparavant, pour ne pas dire une année, elle avait été victime d'un guet a pan, destiné à lui passer la lame au cou. Cette nuit là, l'assaut tomba par surprise, son garde personnel avait péri, le futur empereur y avait perdu trois doigts et elle avait failli perdre la vie, qu'elle retrouva au terme d'un long coma et d'une longue convalescence. Son pouce glissa sur le vélin, caressant légèrement le paragraphe du récit. Elle s'arrêta de nouveau un instant avant de poursuivre sa lecture. Il n'était jamais facile d'apprendre de telles choses, encore moins lorsqu'on a le vécu nécessaire pour ressentir la douleur des évènements sans avoir besoin de les vivre. Étrangement, elle ressentit comme une douleur sur son flan droit, surement l'émotion qui la ramenait un peu trop à ses propres expériences. Ou l'inquiétude que ces nouvelles lui apportait. Comment allaient-ils? Comment allait-il...lui?

Elle reprit la lecture, une lecture qui l'a fit basculer dans la perplexité, un peu plus dans l'interrogation et surtout, l'incompréhension. Depuis le début de cet étrange échange épistolaire, elle n'avait pas sut cerné le motif de cette sollicitation. Désormais, le nombre de ses questions s'accrût. Ainsi, alors qu'il vivait les instants les plus cruels que l'homme puisse recevoir de l'homme, il avait pensé à elle. Mais pourquoi? Pourquoi un tel intérêt?

Bon, d'accord, la guerre de Provence n'avait pas été leur seule rencontre. Rédactrice en chef de l'AAP francophone dite Impérial, elle collaborait avec Nicolas de Firenze depuis quelques temps, lorsque l'occasion se présentait. Elle ne pouvait nier l'avoir reconnu ce borgne. Il avait changé depuis la guerre, mais elle n'avait pas oublié. Pourtant, mis à part se croiser quelques fois dans les couloirs de l'agence française, ils n'avaient pas vraiment eu de contact. Si ce n'est dernièrement, lorsqu'il avait pris sa défense. Etait ce pour cela qu'il l'a sollicitait? Certes, dans l'instant, elle avait omis de le remercier, voulait-il des remerciements? Peut être, ou pas. Les formes qu'il mettait à ses lettres surpassaient de loin le simple désir d'être remercié. Loin de la formalité, elles étaient surtout plus personnelles. Alors quoi? Pourquoi cet intérêt soudain? Dans quel but?

Peut être faudrait il qu'elle lui demande, si son entourage à lui savait tout de cet échange épistolaire. Cela voudrait-il dire qu'elle est seule à ignorer ses motivations? Chacun des noms qu'il énonçait ne lui parlaient pas. Bougre, alors qu'elle avait jusqu'alors vécu avec la sérénité du désintérêt de la gente masculine, elle avait mille et une question qui lui trottait dans la tête.

La fin de sa missive, outre le poème, la troubla d'autant plus. "Je souhaite écouter vos peines et que vous écoutiez les miennes. Je souhaite entendre votre voix que j'imagine lorsque je vous lis." Elle en restait muette. Bon d'accord, elle est seule sur son banc, mais il n'est pas rare d'entendre la jeune femme réfléchir à haute voix. Ce coup-ci, elle en était incapable. Ces mots la troublaient plus que de raison. Elle comprit seulement que son intérêt dépassait seulement le simple échange. Le tout fut alors ponctué par l'ultime graphe "Je suis vôtre." Elle regarda alors devant elle et sans vraiment s'en rendre compte, répéta dans un murmure ces trois mots.

Décidément, cet homme tourmentait son esprit. Toujours le même questionnement, mais si tant est qu'il a vraiment fait connaitre leur échange à son entourage, elle pouvait de même. Et là c'était plus que nécessaire, elle avait besoin de réfléchir. Il voulait la voir, mais elle, voulait-elle le voir? Sa relation à la gente masculine ne sont guère prodigieuses. Pour tout dire, elle fuyait chacun d'entre eux, encore plus lorsqu'ils s'approchaient de trop près. Mais lui, il la troublait. Il fallait qu'elle soigne cela et vite. Nul homme n'est en droit de fléchir la Trévière, celui-ci autant que les autres.

Elle se leva, repliant le document et retourna d'un pas élancé au Conseil de Guerre. Elle s'approcha du Roy et lui intima.

Votre Majesté, pardonnez-moi, je me dois de me retirer pour ce jour. Des nouvelles d'Armagnac sont arrivés à l'instant, je ne serais guère productive, permettez que je me retire pour mettre mon esprit au clair.

Lorsqu'elle reçut l'approbation, elle s'excusa auprès de l'assemblée et rentra alors chez elle. Chez elle, c'était vite dit. Elle alla droit voir sa meilleure amie Yliana.
[/rp]
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 5:59

Rupert_averey a écrit:Le vicomte de Mussidan était dans un état d’excitation incomparable. Depuis sa blessure, il était morose, sombre, et nostalgique de sa main senestre.

Aaaaah ses phalanges lui manquait, le fait de pouvoir serrer son poing, plisser les doigts. Maintenant, plus qu'un picotement demeurait là où avant des sensations infiniment plus riches rejoignaient le reste de ses sens.

Agitant une lettre de sa main dextre, il rentra dans la tente de son suzerain en fin d'après midi.


Elle a répondu ! Elle a répondu !

Sautillant presque sur place, tellement il était heureux, il rajouta.

Je vais enfin la revoir ! Vous n'imaginez pas à quel point elle m'a manqué. Aaaah j'espère que Sherynne ne sera pas horrifiée par ma «nouvelle» main...

Je la retrouve à Orléans, avant de me rendre à Paris en tant que votre ambassadeur. Vous imaginez ? Dans moins d'une semaine, elle sera dans mes bras !

Je pars demain !


Et c'est alors qu'il laissa son suzerain en placer une. Dans son état d'effervescence, il en avait oublié de saluer ce dernier d'une manière moins familière
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:00

Flex a écrit: Depuis sa blessure et sa jambe ankylosée, Enguerrand de la Mirandole maugréait à toutes ses humeurs. Après la première semaine qui fut difficile, car les blessures se refermèrent enfin et le borgne reprenait des forces pour marcher, il devait attendre plusieurs mois pour se remettre en bon état. Alors en attendant il eut l'obligation de trouver des passes-temps. L'écriture ne suffisait plus : il noyait ses maux dans la bière de l'auberge Au Bois Sans Soif et errait dans les ruelles de Muret. Le soir, lorsqu'il retrouvait ses activités épistolaires au campement de l'armée d'Hercule, Enguerrand de la Mirandole discutait avec Rupert Averey.

« - Qui a répondu, parlez Rupert ! La Trévière ?! dit-il en redressant son visage pour entendre le vicomte de Mussidan exprimer sa joie. Ho. Sherynne, votre bien-aimée. Enguerrand se redressa à l'aide de sa canne et posa sa main sur l'épaule de Rupert. Vous avez de la chance seigneur. Vous avez bien là de la chance.

Le jeune homme se laissa choir sur son lit d'infirme. Son visage s'abaissa en suivant son regard déçu. Il eut crut recevoir une réponse de la part de Silanie ; peut être avait-elle oublié de le faire. Flex commençait déjà à lui trouver des excuses. Après avoir ravalé sa salive, il se raviva.

Par la victoire à un contre trois, le Mussidanais a davantage remporté en légitimité. Bientôt, quand nous tiendrons le front Est, nous allons couper des têtes comme l'on cueille les premiers bourgeons de printemps. C'est bien Rupert, répondez-lui. »

Le borgne eut du mal à mettre de l'ordre dans ses propos ; il décida de s'allonger et de regarder les ombres des bougies danser sur les toiles de la tente.
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:00

Silanie a écrit:[rp]Elle flotte, elle hésite : en un mot, elle est femme.
Jean Racine

Elle ne pouvait attendre. Il fallait qu'elle en parle, vite, maintenant, tout de suite. Caprice de bonne femme ou naturelle blondine? Optons pour sa nature. Oui, la blondinette n'avait jamais su tarir ses émotions, encore moins les contrôler et lorsqu'il lui était un besoin infernal de se confier, elle savait vers qui se tourner. Sa meilleure amie. Son alter-égo en puissance. Alors pensez bien qu'en ce moment d'introspection intense, elle avait grandement besoin que son amie l'aide à y voir clair. Car oui, la blondine était dans le trouble.

Tout en se rendant chez son amie, les pensées fusèrent dans sa tête. D'un côté se trouvaient la répétition incessantes de ces mots si bien rédigés. D'un autre il y avait son incompréhension et sa curiosité et pour finir, sa méfiance farouche de tout ce qui vient d'un homme. Puis alors celui là, il avait le don de rendre les choses compliquées.

Elle fini enfin par arriver au lieu tant convoité, euh non, elle n'a jamais voulu avoir la demeure de son amie, ça se fait pas quand même, nan nan, convoité parce que ben c'est son seul refuge dans l'instant de la scène. Bref. Donc là voilà qui arrive chez son amie et qui frappe à la porte, avec l'espoir fort qu'elle ne soit pas encore partie. Toquant sans cesse, persistant sur la pauvre porte qui n'avait rien demandé, elle scandait.

Yliiii c'est moi! Sili! Tu es là?! Vite faut que je te vois! Yliii?!

La porte finie par s'ouvrir laissant alors apparaitre la maitresse de maison. La jeune femme tout à son trouble ne lui laissa guère le temps de réaliser sa présence et pénétra dans la demeure, se figeant enfin dans le centre de la pièce pour finalement déballer ce qui lui arrivait, ne lui cachant nul détail de toute son histoire, que ce soit ces fameux souvenir ou encore ces lettres reçues, tout, elle lui dit tout.

Yli j'ai besoin de ton aide....un homme....lettres....blessé.....rencontre....odieux....poète....

Au bord de l'hystérie, elle fini par enfin clore son déballage de parole qui aurait pu paraitre sans queue ni tête.

Aide moi Yli...

Se laissant alors choir dans un des fauteuils de son amie, elle soupira. Regardant alors son amie avec un léger désespoir. Mais pourquoi s'était elle embarquée à cet échange épistolaire.
[/rp]
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:00

Rupert_averey a écrit:Il avait beau être surexcité, le blond n'en connaissait pas moins son suzerain. Souvent accès à des sentiments contradictoires, ou a des caprices, il ne lui avait jamais senti une telle mélancolie pour quelqu'un, sauf peut-être pour feu son ancien ami : Ioz Deliancourt. Son nom résonnait encore dans les murs de la Casa Aussonna par chaque chagrin du borgne. Certes, il s'était déjà pris d'affliction pour une œuvre d'art gâchée, ou bien le mauvais temps, les calamités...

Mais là c'était différent. Il semblait à l’affût, prêt à tout pour avoir des nouvelle de la douce qu'il ne connaissait -soit dit en passant- peu en dehors de leurs échanges épistolaires.


Mon suzerain, que d'affliction pour...

Sentant qu'il allait dire une grosse idiotie, il se ravisa et dit à la place :

Enfin, vous devez pensez à vous en priorité. Cessez de vous morfondre, et vivez. La dame de Castiglione finira bien par répondre à votre missive. Avec la guerre qui gronde, comprenez aussi le mal qu'on les messagers à transmettre les missives !

Dans quelques jours, avec la grâce du Très-Haut, peut-être un tournant décisif nous permettra d'y mettre un terme, pensez à ça.


Conscient qu'il bottait en touche, le vassal sentait bien que cette réponse ne serait que peu face à l'ire d'un seigneur qui peu hurler contre le mauvais temps.
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:01

yliana a écrit:Apres avoir fait des tournées de pain, remplis sa taverne, en boisson et en pain, yli était rentrée chez elle pour préparer son départ . Elle était entrain de fermer ses bagages avant d aller atteler tete de mule, quand sili entra en trombe dans la maison.
Elle la regarda, la laissant reprendre ses esprits puis partit chercher une bouteille d’armagnac volé dans la cave de samuel. Elle servit une bonne dose a silanie et lui tendit.

Tient boit ca !!! j’ai l’impression que tu as vu un fantome.

la jeune femme n'avait rien compris a ce que lui avait dit son amie.

Bon il va falloir que tu m'explique plus calmement, c'est quoi cet homme? ce lettré? Il t'a blessé? il faut que je lui découpe son anatomie?

c'est quoi cette histoire abracadabrante?


Elle s'installa en face de sil et prit un verre d'armagnac en essayant de comprendre ce que son amie lui racontait
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:01

Flex a écrit:Rupert avait su trouver les mots pour calmer la tristesse du borgne. Rupert trouvait toujours les mots. Le jeune Mirandole hocha plusieurs fois la tête et, enfin de compte, jugea le raisonnement adéquat à la situation. En se redressant sur ses bras, il répondit au vicomte de Mussidan :

« - C'est vrai Rupert, la guerre a sans doute freiné la réception du courrier. Dans tous les cas, dit-il en se massant l'épaule, encore ankylosée des combats de la semaine dernière, je dois penser à notre avenir à tous avant. J'espère que le Mussidanais va être connu. Je veux lui donner la gloire que j'ai.

Il souffla un grand coup. Son torse lui faisait encore mal. Enguerrand s'essuya le front humide de sueur. Après avoir avalé sa salive, il rebondit sur un détail.

Vous me trouvez trop clément des fois Rupert ? »
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:01

Rupert_averey a écrit:La réponse du vassal fusa aussitôt.

Trop envers moi, point assez envers vous-même, Enguerrand. Jamais je n'aurais pu espéré tout ce que vous m'avez donné. Accordez vous, à vous aussi du bon temps pour vous reposer.

L'inclinaison qui s'ensuivit était humble. Humble, comme le manant qu'il était aurait du l'être devant un sang-bleu tel que son maître.
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:01

Flex a écrit:Touché par la sincérité et la belle phrase de Rupert, Enguerrand de la Mirandole acquiesça puis s'allongea sur son lit. En profitant des bienfaits de cette position, il relâchait la pression sur ses épaules et fut rassuré par le vicomte de Mussidan.

« - C'est vrai je vais me reposer un peu. Vous pouvez disposer sire Rupert, prenez soin de vous, revenez vivant. »

Le ton fut paisible et le jeune homme referma son œil pour tomber dans les bras de Morphée.
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:02

Silanie a écrit:[rp]Et voilà, elle se retrouvait affublé d'un verre d'armagnac. Tiens, ainsi donc il y en avait même chez Yli. Décidément, il était à se demander comment le Comté d'Astarac pouvait fournir tant d'Armagnac, il n'arrivait pas un jour ou la blondinette ne la voyait pas un verre à la main. Une mauvaise manie que sa tante Sophia lui avait transmis, au grand damne du paternel. Bon cette fois-ci, elle n'irait pas la taquiner sur cette capacité hallucinante de maintenir son quota de liqueur régulier malgré la distance, elle but cul sec, obéissant à l'injonction de son amie. Elle le savoura, y retrouvant un peu son calme. Ré-expliquer, hum oui à y réfléchir, elle était un peu entrée telle une hystérique. Prenant sa respiration, elle conta alors de nouveau son histoire.

Il y a quelques semaines de cela, un certain Messire de la Mirandole m'a contacté. J'ai été un peu surprise, d'autant plus par le tenant de sa missive qui m'avait sur le moment paru un peu piquante de la part d'un inconnu. Fin.. Inconnu pas tant que cela...On s'est rencontré pour la première fois à Arles, dans une taverne que nos troupes respectives avaient réquisitionné pour se détendre. C'était un homme abject...vraiment. On s'est vaguement revu à l'AAP de France lorsque j'y passe à l'occasion d'une aide.

Se levant, faisant alors les cent pas dans la pièce, elle continua son histoire.

Mais vois-tu, cet homme je l'avais complètement oublié. Fin, à part quelques évocations de souvenirs de guerre entre frère d'arme, je n'avais nulle raison de me soucier de sa personne, vois-tu...Donc, il m'a écrit et m'a fait parvenir des vers...Poète, le crois-tu? Cet homme est poète ou alors il s'en donne le genre. Je ne sais qu'en penser...Mais cela m'intrigue.

Je ne comprends pas ce qu'il me veut, il n'a pas fait mention de ses motivations quant à l'égard de ses vélins. Il y a peu, il m'a fait parvenir une nouvelle missive, m'y parlant d'une attaque durant laquelle il a été gravement blessé. Il me fait état de sa situation et j'ignore pourquoi, cela m'a troublé.

J'étais au Conseil de Sécurité lorsque je l'ai reçu, je n'ai pu retrouver ma concentration au conflit. Tu te rends compte Yli, j'ai dû quitter le conseil...Nul n'a jamais pu me détourner de la sorte de mes objectifs...

Dans cette missive il me dit....à la fin....


Elle lui tendit la missive en question, la laissant alors prendre connaissance de la fin du texte. Ce qui l'avait perturbé plus que le reste, soyons honnêtes.

"Dès la fin de la guerre, je veux vous rencontrer dans un contexte totalement différent. Si nous nous rencontrâmes par la guerre, elle ne fait que diviser les hommes. Je m'en suis encor rappelé ce matin. Je souhaite écouter vos peines et que vous écoutiez les miennes. Je souhaite entendre votre voix que j'imagine lorsque je vous lis. Je suis vôtre."

Il veut me rencontrer. Je ne sais que faire. Mon cœur me dit "surtout pas" mais ma curiosité me dit de foncer.

Elle fit une moue, reprenant alors place dans le fauteuil, triturant un peu ses jupes. La bouteille d'Armagnac la narguait à côté de son verre vide. Elle la prit. Pas de bras, pas de chocolat.( :wink: ) Soit, il y avait de l'Armagnac. Elle s'enfila un autre verre.
[/rp]
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:02

yliana a écrit:Yli, installée en face de son amie, l'ecoutait tranquillement en sirotant son verre.

Un Homme quel genre d'homme? un nobliot avec une grosse couronne sur la tête, et qui se la pète? Ou un comme la tantine ?

comment il a eu ton adresse? et pi c'est quoi cette histoire de te rencontrer? il se réveille un jour en pensant a toi et en se disant tient j'ai envie d'avoir une femme à mes cotés?

Yli soupire, secoua la tête, puis regarda sil se servir un autre verre, grimaça a la pensée que si elle laissait la bouteille sur la table elle n'en aurait plus.

J aime pas ce genre de personnage, ils pensent que tout leur ai du.

Puis reprenant son calme.

ben moi je te dirais de le laisser poirauter, si il te veut il saura attendre, et puis c'est bien de se faire desirer.

Yli sourit doucement a son amie

dit tu vas pas quitter la lorraine quand meme. Il habite ou? tu veux que je lui ecrive? je peux lui demander gentillement ce qu'il veut faire de toi

Elle fit un sourire en coin pensant a ce qu'elle allait mettre dans la lettre
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Message par Silanie Dim 19 Mai - 6:03

Silanie a écrit:[rp]La demoiselle sirotait, écoutant son amie, soupirant un coup puis un autre.

Nobliot, je ne sais. Je ne connais rien de lui, si ce n'est qu'il était Maréchal de France lors de la guerre de Provence. Mirandole, je connais ce nom, c'est celui d'une ex régnante de Bourgogne, mais sans plus.

Il vit en Armagnac, surement a-t-il sut parvenir jusqu'à moi. Tu sais que le nom de Trévière est connu dans la région, il n'a pas dû avoir grand mal à soutiré cette information. Surtout qu'il disait dans une de ses missives qu'il avait entendu parler de moi, il m'a même fait des allusions sur notre campagne électoral.


Elle sourit à son amie, fidèle à elle-même concernant la gentes masculine. C'était surement un aspect de leur vie qui les unissait toute deux.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il me veut. Je m'enflammerais inutilement surement d'imaginer qu'il ait à mon encontre quelques intérêts où le désir aurait place. Il me laisse dans le vague, peut être est ce anodin. Si cela se trouve, il s'est même trompé d'interlocutrice et que celle qui aurait tout à y comprendre ignore qu'il m'écrit à moi et non à elle....Fin non, sinon il n'aurait pas mis mon nom dessus. Ou j'en sais rien...

Elle posa son verre et regarda Yli.

Non je ne vais pas quitter la Lorraine, enfin je ne sais pas encore. Tu sais bien que les temps sont compliqués et que je suis écoeurée. Voyager...oh mais oui, je sais! Père est retiré au monastère pour ses soins, St Blancard doit surement avoir grand besoin d'une présence pour ne pas s'enliser. Que penserais-tu que je me rende en séjour à St Blancard? Ainsi je pourrais profiter des terres familiales pour me reposer un peu et pendant ce temps, je pourrais aussi, pourquoi pas, faire une accroche chez ce sire et savoir quelles sont les motivations de ses écrits.

Elle plissait légèrement les yeux, réfléchissant. Elle trouvait son plan idéal, imaginant déjà comment elle s'y présenterait. Elle en était même amusée. Cela lui changerait de son quotidien.
[/rp]
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Message par Silanie Sam 25 Mai - 15:26

--yliana a écrit:[rp]Pendant qu'elle ecoutait son amie, elle pensa a ce qu'il serait bon de faire. Elle la laissa finir en souriant qu'en elle lui dit qu'elle ne quitterait pas la lorraine.

Ecoutes, ce que je te propose, c'est de lui ecrire pour lui demander une rencontre, soit on va en armagnac, un petit voyage nous fera du bien, soit il vient en lorraine, on lui fait gouter la mirabelle, si il tient le choc c'est que c'est un homme solide.

Elle sourit

Je te propose, d'etre avec toi dans la rencontre, on pourra lui demander ce qu'il a derrière la tete. Ca te dit?[/rp]
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Message par Silanie Sam 25 Mai - 15:27

Silanie a écrit:[rp]Bien, alors prépare tes bagages, nous partons chez père!

Le temps avait passé depuis, une obligation en entrainant une autre, la date du départ avait été reporté sans cesse. Jusqu'à ce fameux jour où fut enfin possible. La blondine n'avait pas mis les pieds en Armagnac depuis deux ans et encore moins depuis que son père avait sombré dans la maladie. Le séjour à venir à St Blancard promettait d'être empli de nostalgie. Un voyage d'une telle envergure ne pouvait qu'impliquer de minutieuses préparations, il lui fallu donc plusieurs jours et l'aide précieuses de ses domestiques pour permettre un séjour organisé. Il avait fallu pas moins de trois carrosses, un pour les bagages de tout le monde, l'autre pour les domestiques et le dernier pour elle, sa fille et sa Yli chérie. Et ce, pour aller jusque Belley afin de monter à bord du Trévière, le navire de sa tante bien aimée, voguer sur les flots et poursuivre par la terre avec tout autant de dispositif sur roues aux couleurs de sa famille.

Elles étaient parties sur le tard, réglant les derniers détails pour l'entretien de ses demeures en son absence. Le voyage avait été long, traversé de part en part le sud de la France n'avait rien d'une promenade de santé. Toutefois, elle y avait trouvé nombre d'avantage. Du temps entièrement consacré à sa petite princesse, qui du haut de ses deux ans et demi, s'émerveillait sans cesse de la moindre petite chose. Et ce, pour le plus grand bonheur de la jeune mère. Du temps privilégié avec la jolie Lyla Clémence et l'indomptable Yliana, loin des heurts de leur vie quotidienne. Le temps s'était fait sous son meilleur visage, en dehors des quelques intempéries.

Lyla dormait d'un sommeil du juste contre le flanc de sa mère, la blondine veillant sur elle, un bras l'entourant, protecteur et tendre. La jeune femme, habitué à veiller par son métier, résistait contre le sommeil, le cheminement touchant à leur fin, le château de St Blancard étant tout proche. Épuisée par le voyage, la blondine fut incapable d'apprécier le paysage qui s'offrait à eux, encore moins les retrouvailles avec le château familial, elle avait rapidement bordée sa perle et s'était endormie à son chevet.

Les jours avaient passé, et la jeune femme errait un peu partout dans le comté, faisant à nouveau découvrir les terres à sa précieuse enfant qui, nouvelle née alors, n'avait guère de souvenir de toutes les splendeurs du paysage d'Astarac. Le château est morne, l'absence du maître des lieux pèsent sur le coeur de la jeune femme. Il n'est point rare de la voir blottie dans le trône comtal, pleurant parfois, triste de père qui peu à peu s'en va alors qu'elle a encore tant besoin de lui. Elle qui se sent si seule et qui avait trouvé en lui le soutiens, la protection et l'amour qui lui manquait tant. Oh elle aimait sa fille, elle la chérissait plus que de raison et elle ne doutait pas de l'amour que celle-ci pouvait avoir pour elle. Mais l'amour paternel, l'amour de père lui manquait. Retiré dans un monastère, le château si vivace à l'époque désormais mourrait avec lui. C'était dans un de ces moments de solitude que la jeune femme prit enfin le temps d'écrire à cet homme, raison de sa présence dans la région.


A Enguerrand Louis Perceval de la Mirandole - Rochefoucaud et de Dublith

Nos salutations,

Nous vous prions de pardonner le temps qu'il nous a fallu avant de vous donner réponse. Il n'est pas sans dire que votre dernier pli fut des plus troublant et nous a plongé dans une perplexité plus accrue. Vos mots, pour certains troublant, subjectif, nous interroge d'autant plus vivement quant à connaître l'attention si soudaine que vous portez à notre personne.

Par ce pli, nous souhaitons également prendre de vos nouvelles. Les dernières dont nous disposons nous fait part d'évènements graves dont vous avez fait l'objet. Allez-vous mieux depuis?

Messire, vous avez émit le souhait de nous rencontrer. Qu'il en soit ainsi, rencontrons nous. Nous vous laissons disposer du lieu, il est tellement de temps que nous n'avons point mis le pied en Armagnac que nous ne saurions proposer un lieu propice à la rencontre souhaitée.

Bien à vous,

Qu'Aristote vous protège,


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En ce jour de vingt trois mai de l'an de grâce mille quatre cents soixante et un,
A St Blancard, Comté d'Astarac.
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Message par Silanie Dim 2 Juin - 19:07

Flex a écrit:La première lettre était digne de sa réputation. Enguerrand de la Mirandole faisait des références aux vertueux principes de l'église et s'amusait à la rime. Il parlait beaucoup de son état de santé qui allait mieux car d'ici quelques jours le jeune homme pourrait enfin remarcher sans l'aide de sa canne. Ce qui signifiait autrement dit, de rejoindre le front de la guerre si tôt s'être relevé. Les seigneurs du Mussidanais annoncèrent pleins de nouvelles printanières, toutes furent bonnes. Alban de Montfort avait eu une idée de génie : il s'était mis en tête de rassembler des ingénieurs afin de mélanger à la puissance salvatrice de la poudre des nouvelles armes à distances. Hoffmann de Ribérac faisait en mieux sa moustache pour la rendre délicate. Quant à Rupert Averey, il avait enfin trouvé le bonheur dans ses fiançailles. Pierobero se fit embellir ses armes par une jeune artiste aux Doigts d'Or et Gautier s'impliquait beaucoup dans le droit. C'était sans compter l'ordination de sa fille Mathylde de la Rochefoucauld comme abbesse de Muret ; ou encore bien l'arrivée de sa bien-aimée Luna de la Mirandole à ses côtés.

Mais la seconde lettre refletait parfaitement le tempérament du borgne. Il voulait surprendre Silanie de Trévière et lui parler de tous ces détails aurait été le meilleur moyen de se confier bien sûr. Au contraire, il voulait rester le poète imprévisible et mystérieux. Ainsi, il décida d'écrire une seconde lettre beaucoup plus légère en caractère.



    [RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais) En-t-tep-3de30c1
    A Silanie de Trévière,
    Le 28 mai 1461,
    Fait à Muret,

    Duchesse de Lorraine, salutations.

    Dona,

    j'arrive.

    Recevez nos salutations distinguées.


    [RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais) 880783315218banplume

    Qu' Aristote veille sur vous.
    [RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais) 209418SignatureFlex
    [RP] Parfois l'amour dure, mais parfois il blesse aussi (Mussidanais) 810380sceau_flex_rouge


Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.

Rien de mieux que ces deux mots l'un à la suite de l'autre pour tout dire et rien à la fois. Un fait remarquablement culotté mais plein de bon-sens lorsqu'on sait le jeune mondain féru des lettres. Il connait la valeur unique des mots et s'était amusé à rédiger cette seconde lettre. Cependant, il mit plusieurs heures à se décider de l'envoyer à Silanie de Trévière. Sa missive répondait très bien au critère alchimique de comment tenir une femme en haleine. Il fallait lui faire ressentir des émotions. Quoi de mieux que cette réponse sans aucune autre information supplémentaire. Quand viendrait-il, où, pourquoi, avec qui et comment ? Il laissait l'imagination de sa correspondante faire tout le travail des préliminaires.
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Message par Silanie Dim 2 Juin - 19:07

Silanie a écrit:[rp]Les roses blanches. Le Très Haut seul savait son gout pour ces fleurs...Quoique, Val lui aussi. Son séjour à Saint Blancard plongeait la jeune femme dans une profonde nostalgie. Se promenant dans les jardins du château, elle s'était arrêtée prés d'un par terre de ces fleurs qu'elle affectionnait tant. S'agenouillant, elle se prit à s'occuper des parterres, telle la femme qu'elle avait été quelques années en arrière. Elle se prit même a se demander ce qu'était devenu sa toute première demeure, une maisonnette qu'elle avait tant chérie et qui lui manquait. La vie avait changer, mais durant cet instant, elle en oublia son présent. A tel point qu'elle mis un instant à se rendre compte de la présence de Louise, une des domestiques de son paternel, qui fut bien obligé de se répéter.

Votre Grace. Un messager vient d'arriver pour vous porter ce pli.

Elle se redressa, tapant un peu ses mains pour y retirer la terre et prit le dit pli tout en remerciant Louise. Elle l'ouvrit et haussa alors un sourcil. Elle s'était attendue à toute sorte de réponse, mais celle-ci, surement pas. L'effort d'un en-tête de document, les tournures habituelles de présentation, mais le contenu en lui-même était...bref. "J'arrive". Une phrase qui voulait tout et rien dire à la fois. Il arrivait. Là tout de suite maintenant? Demain? Dans trois jours? Dans la soirée? Allons bon, voilà qui surprenait bien la jeune duchesse. Duchesse. Elle remarqua qu'il y avait annoté sa nouvelle position. Elle se demandait bien de qui il tenait ses informations, il semblait en savoir beaucoup sur elle alors qu'elle ignorait beaucoup de choses de lui.

Enfin, beaucoup, elle avait pris le temps de se renseigner un peu sur son interlocuteur. Un Duc, souverain qui plus est. Elle se doutait bien qu'un ex Maréchal de France devait surement jouir d'une position agréable, mais de ce genre, non. Elle petite Dame hier devenue Duchesse par la force des choses, se demandait bien pourquoi cet intérêt alors que la noblesse de France compte de bien jolie femme, surement plus à même de rivaliser avec lui.

Bon il arrivait. Il fallait prendre les dispositions nécessaires, elle ne ferait surement pas honte à son père en accueillant un invité de marque sans les égards qui lui sont dut. Elle quitta alors les rosiers et retourna au château, convoquant la gouvernante. Lorsque celle-ci arriva, elle prit la parole.

Nous allons recevoir, mais nous ignorons quand cela se fera. Dans l'heure, demain. Nous l'ignorons. Nous aimerions donc que chacun s'y prépare. Nous le recevrons dans le grand salon.

Le château se mit alors à fourmiller. Il ne restait plus qu'à attendre tout en vaquant à quelques occupations.
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Message par Silanie Dim 2 Juin - 19:07

Flex a écrit:Enguerrand de la Mirandole trouva bon de rallier Astarac le lendemain de l'envoie de sa lettre. Ainsi, il prendrait au dépourvu la jeune Silanie de Trévière. La surprise. Miser gros sur l'effet de surprise ; le jeune homme décidait par quelle manière il estomaquerait son hôtesse. En effet, lors de son précédent courrier il ne lui laissa que très peu d'indices du jour du rendez-vous. Il espérait beaucoup avoir fait mouche ; il espérait davantage faire naitre dans l'esprit de la Trévière une imagination naissante de faits renversants. Pour attiser le feu de leur première rencontre, Enguerrand créait de l'émotion. Il se transformait en alchimiste - ou musicien - et composait avec les éléments à sa disponibilité, tels que les lettres, les émotions et sa propre créativité. Il voulait arriver à une atmosphère stérile de crainte mais ivre d'espérance. Il saisit la chance d'aller à ce rendez-vous à pleine main. Son geste était ferme et audacieux. Depuis son divorce avec sa précédente épouse la mirifique duchesse Angelyque de la Mirandole, le borgne n'avait que fréquenté la chair de la femme pour assouvir ses grotesques pulsions. Le plus souvent, il n'y trouvait aucun plaisir. Les bars à putains étaient le luxe du pauvre. Alors pour un duc souverain qui aimait la délicatesse et le charme, il ne pouvait pas espérer mieux qu'un rendez-vous avec la fille Trévière à la réputation raffinée - sulfureuse.

« - Je pars à Astarac. Seul. Mes sires, c'est à une heure à peine. Vous savez que chaque année, le printemps ranime mes feuilles mortes de l’automne. J'ai trouvé une libellule, une petite odonate aux ailes blanches. A travers les barreaux elle s'est invitée dans ma cellule, m'a regardé puis s'est posée sur ma manche. »

Le départ de Muret se fait serein. Il essayait de se remémorer depuis combien de temps il n'était pas parti à l'aventure pour une femme. Le borgne le faisait beaucoup pour son égo ; mais pour retrouver une inconnue dans son château, il ne s'en souvenait pas. Il frappait fort les flancs de sa monture pour lui ordonner de galoper vite. Accroché à la crinière, le jeune Mirandole aidait les vas et viens de son cheval dans sa course effrénée. En suivant la route de Auch il bifurqua sur le chemin de Lectoure. Même s'il avait foulé ces paysages depuis une demie-année, Enguerrand se surprenait toujours à s'émerveiller face à la splendeur des récifs montagneux. Son esprit est traversé par le doute de sa décision, puis par l'excitation de la rencontre à venir. Il préfèrerait laisser l'improvisation s'exprimer lorsqu'il s'adressera à Silanie de Trévière. Mais il devait préparer un quelque chose, sans doute un vers pour tenir en rigueur sa réputation d'écrivain.

Astarac était en vue. Le jeune homme tira sur les rennes de sa monture pour diminuer l'allure du déplacement. Il se présenta au château sous le nom de Enguerrand de la Mirandole ; après avoir ajouté qu'il venait rendre visite à la maitresse des lieux.
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Message par Silanie Dim 2 Juin - 19:08

Silanie a écrit:[rp]Il n'était pas venu. Cela laissait perplexe la jeune femme. Quand? Demain alors? Et si demain il ne venait pas non plus? Elle s'était couchée ce soir-là pleine d'interrogation. Sa nuit avait été quelque peu agité. Peu habitué à recevoir, les questions d'étiquette lui trottant en tête. Et si..et si...et si...Sera t-elle à la hauteur? Elle avait fini par s'endormir, le réveil lui laissa toutefois un gout de trop peu. Louise, toujours aussi prévenante l'aida à se lever et se préparer. Une longue journée l'attendait, celle des responsabilités, mais surtout celle de l'attente. Viendrait il aujourd'hui? Puis cette question permanente qui ne la quittait plus depuis ce jour où elle avait lu "Je suis votre". Que lui voulait-il?

Prodiguant à la gouvernante les directives du jour, visant à être prêt si toutefois son invité arrivait ce jour, la duchesse se retira dans le bureau de son père pour travailler un peu. Entre deux documents, trois réflexions, le ballet des domestiques battait en rythme. La gouvernante pour des détails, Gauderic pour sa sécurité...Habituellement elle ne voyait pas le temps passé, sortant souvent le nez de ses tracas pour découvrir que le jour les avait quitté, laissant place à la nuit. Mais aujourd'hui, les minutes paraissaient être une éternité. Puis finalement...

Votre Grace, un certain Messire de la Mirandole vous demande.

Elle fixa un instant la gouvernante et se leva prestement, désormais nerveuse. Ainsi il était là. Elle attendait sa venue, mais désormais elle ne savait guère que faire. Se ressaisissant au plus vite, son esprit fusant. Elle se donna contenance, puisant dans ce côté guerrière qu'elle affectionnait particulièrement, surtout pour cette capacité à ne point faillir sous ses émotions. Il était là, elle devait donc y aller aussi. Elle regarda Louise.

L'avez-vous mené au grand salon?
Non Votre Grace, point encore.
Fort bien, menez l'y, nous arrivons.


Louise partie, laissant la jeune femme à ses tourments. La gouvernante alla à la rencontre du Mirandole et se présenta à lui.

Bonjour Votre Grace. Sa Grace a été prévenu de votre arrivée. Si vous voulez bien me suivre, elle viendra à vous.

Elle lui sourit, levant le bras droit pour l'invité à se diriger vers une porte. Le précédent toutefois, elle poussa la porte, l'invitant à entrer.

Si vous voulez bien.

Le laissant alors, elle retourna vaquer à ses occupations, veillant toutefois qu'Eloi soit à son poste si la maitresse du jour avait besoin de service. Silanie quant à elle avait quitté le bureau patriarcale, toujours aussi nerveuse en son fort et descendait les marches de l'escalier principal. Elle croisa Louise qui lui confirma que l'homme était au grand salon. La remerciant, elle s'y rendit. La main sur la poignée, elle prit une profonde inspiration, puis tourna celle-ci, affichant autant d'assurance qu'elle le pouvait. Elle entra, puis ferma la porte, se tenant debout devant celle-ci en regardant son invité.

Votre Grace, soyez le bienvenu à Saint Blancard.
[/rp]
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